dimanche 26 avril 2015

Statuette d'hippopotame


Statuette d'Hipopotamme

  • Numéro d’inventaire : JE 21365 (Musée du Caire)
  • Origine : Nécropole de Dra Aboul Naga
  • Époque : Deuxième période intermédiaire
  • Faïence bleue, hauteur : 11,5 cm, longueur : 21,5 cm
  • Crédit photo : Méryrê


Vivant dans les zones marécageuses et sur les rives du Nil, l’hippopotame avait une double valeur dans la symbolique égyptienne. Sa corpulence, sa férocité, de même que son appétit vorace, en faisait un hôte indésirable que l’on tentait de tenir à l’écart des cultures.

Dès l’Ancien Empire, sur les murs des mastabas, des scènes de chasse à l’hippopotame sont représentées. Celle-ci, met toujours en scène plusieurs personnages qui, debout sur une barque, harponnent le puissant animal. Dans ce contexte, il s’agit d’une intervention magique pour neutraliser l’agressivité des forces du chaos, qui risquent de mettre en péril le devenir du défunt dans l’au-delà. Il fallait donc retenir l’animal hostile au fond des marais, milieu inhospitalier, mais aussi siège des métamorphoses post-mortem.

Au Moyen Empire et jusqu’à la XVIIe dynastie, les tombes contiennent fréquemment de petites figurines d’hippopotame en faïence bleue. Elles sont décorées de plantes aquatiques qui paraissent tisser un réseau végétal sur leurs corps. Il s’agit également d’un artifice magique ayant pour but de neutraliser la puissance incontrôlée du redoutable pachyderme.

La femelle de l’hippopotame est, quant à elle, associée aux images féminines de la fécondité et représente l’incarnation de la déesse Taouret, protectrice de la maternité.

Nous avons donc un exemple typique de la façon dont la symbolique égyptienne utilise une vision bilatérale d’une même force vive de la nature : le mâle de l’hippopotame est le vecteur d’émanations maléfiques et de puissances négatives qu’il faut annihiler, tandis que la femelle incarne une forme favorable, garante de la fertilité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire